Marianne Pon-Layus

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Pratiques d’images qui mettent en scène la violence et le plaisir afin de subvertir la conception dichotomique des rapports de domination et de soumission

Ce mémoire fait état d’une pratique de l’autoreprésentation en peinture comme moyen de reconsidérer la représentation des interactions sociales. Mes peintures et dessins exhibent le corps de l'artiste, démultiplié dans des positions de domination et de soumission. Ce travail s'inspire du cinéma et de l'histoire de l'art, mais détourne le sens premier de leurs iconographies en confrontant une mise en scène violente et lubrique à une esthétique séduisante. L’ambivalence entre les actions représentées et le rendu plastique installe une incertitude, un doute, sur la conception dichotomique des relations de pouvoir. De plus, puisque ces peintures mettent en scène uniquement des femmes ayant des postures associées autant à la féminité qu’à la virilité, elles minent la lecture normative des genres. Ce travail s'inscrit dans une mouvance féministe postmoderne et alimente la réflexion auprès d’artistes contemporaines qui font de la peinture figurative pour explorer les frontières de l'identité et de la société. Il en résulte un ensemble de tableaux qui déstabilisent la lecture univoque de l’être féminin.

Directeur de recherche : Stephen Schofield