Bérengère Marin-Dubuard

Fusion des genres, de la fiction, du document et de l'abstraction dans l'image vidéo, tournée et montée en direct, comme relais entre l'espace urbain et le temps médiatique

Le texte qui suit accompagne le projet habitgram. Ce projet, en trois parties, a débuté par l’installation immersive habitgram prototype, puis s’est développé en une installation immersive interactive, habitgram teleture, dont la partie performative, habitgram narrowcast, a occasionné l’écriture d’un logiciel de traitement de l’image en direct.

Le projet a pour origine l’intention de créer un outil panoptique inversé pour l’exploration des non-lieux tangibles et intangibles des cités de la globalisation. Son principal objet est un manteau, fabriqué à partir de tissus recyclés, et muni de caméras miniatures sans fils. La première partie de ce mémoire analyse la mise en espace du prototype. On y constate la portée métaphorique de cette installation qui eut lieu à la galerie DARE DARE à Montréal en mars 2003.

La seconde partie s’articule autour de la comparaison entre habitgram prototype et habitgram teleture, alors que l’on a inséré dans l’installation (initiale) un second habitgram ainsi qu’une interface numérique. De cette nouvelle organisation du dispositif télé-architectural découle un autre positionnement de la spectActrice au sein même de l’œuvre dont l’espace scénique se confond avec la salle.

La partie performative de Vjing (ou cinéma numérique performatif) est mise en contexte dans la troisième partie. On y présente cette pratique encore émergente, le Vjing, qui se situe à la croisée des chemins de l’art vidéo, du cinéma expérimental et du software art, des années 60.

The Language of New Media.

Mots clé : cyber-vêtement, vidéo immersive, installation interactive, Vjing, architecture liquide.

Directeur de recherche : Jean Dubois