Vernissage : 23 octobre, 18h
Mon travail se développe en réaction à mon environnement psychosociologique, politique et culturel hétéronormatif. Je souhaite explorer les études touchant au féministe queer afin de me positionner face à la politique du corps socialisé et normalisé. Je m’intéresse au post-humanisme, le genre, les prothèses et aux sciences sociologiques et psychologiques. Mon travail en sculpture est basé sur la transformation d’objets trouvés et sur l’assemblage de structures métalliques et de tissus afin de produire des parures et des prothèses qui permettent l’amplification des sens et des habilités de nos membres et nos corps. Les thèmes récurrents dans mon travail sont les systèmes de contrôle psychosociologique, incluant également les corps subversifs de la performance queer qui défient la normalisation du corps personnel et social. Mes prothèses serviront à détourner, contourner ou d'augmenter des habilités du « corps sain ». Ces mécanismes représenteraient un lieu déstabilisant portatif, une excroissance désocialisant et antiesthétique. Je cherche à encourager une transposition, dans un monde futuriste, d’objets-machines performatifs en attente d’activation. Mes prothèses proto-industrielles inviteront les spectateurs à reconsidérer les croyances et les limitations de la normalité. Je cible la création d'un monde dystopique par la présentation des prothèses de manière muséale, un monde autre, ou les différences ne sont pas considérées comme des handicaps ou des difficultés, mais valorisés comme d'autres façons d’expérimenter le monde
Sujet de recherche : La prothèse émancipatrice : biopolithique et identité queer dans une pratique de la sculpture
Direction de recherche : Stéphane Gilot
Mots clés : cyborg, transhumanisme, sculpture, neuro-atypique, handicapé